vendredi 9 avril 2010

L’épuration et le délit d’opinion

de Marcel Ayme


En temps normal, le délit d’opinion n’existe pas en France. Il est permis à quiconque résidant sur notre territoire de proclamer dans ses discours et dans ses écrits son hostilité contre un régime politique, contre des institutions religieuses, contre l’armée, la patrie, les femmes, les faux cols durs, et corollairement de faire éclater sa foi dans une mystique ou dans les destins de l’Empire de Chine. En fait, il arrive régulièrement qu’en temps de guerre, les législateurs suspendent le droit de s’exprimer librement sur toute espèce de sujet. Toutefois, le délit d’opinion, que les tribunaux ont la décence d’habiller d’un autre nom, n’est punissable que s’il appartient à certaines catégories préalablement fixées et délimitées par la loi. On est presque confus de devoir insister sur cette évidence, mais un délit quelconque ne saurait avoir d’existence avant que soit promulguée la loi interdisant de le commettre.

En 1944, lorsque au gouvernement légal du maréchal Pétain succédait un gouvernement de fait, celui du général de Gaulle, il n’y avait pas de loi qui reconnût et réprimandât le délit d’opinion (cela n’empêchait pas les Allemands de le réprimer). Il eût été naturel d’en forger une qui déclarât passibles, désormais, de telle ou telle peine, les professions de foi hitlériennes et antigaullistes. On sait bien que les nécessités d’un gouvernement de fait ne sont pas souvent compatibles avec l’exercice de la liberté et, dans l’euphorie de la Libération, les Français auraient accepté le régime de la trique sans trop rechigner. Ils devaient bientôt comprendre qu’il s’agissait, dans le genre, de quelque chose d’infiniment plus corsé. Ayant instauré la terreur et élevé la délation à la dignité d’une vertu (souvenons-nous des affiches invitant les Parisiens à dénoncer leurs voisins et connaissances), le gouvernement du général de Gaulle chercha un moyen de conférer au pur arbitraire l’apparence de la légalité. Le diable sait où il fit cette trouvaille, car elle était sans précédent dans les annales de la Justice et en opposition avec les principes fondamentaux de toute jurisprudence. On créa donc une loi réprimant le délit d’opinion, mais une loi à effet rétroactif. Ce monument de barbarie, de cynisme, d’hypocrisie, ce crime crapuleux contre l’humanité fut alors unanimement approuvé par tous ceux qui avaient l’autorisation d’écrire dans les journaux. Les grandes voix brevetées de la conscience française se prononcèrent carrément pour le déshonneur. Au moins, la magistrature française, horrifiée par ce barbarisme juridique, allait-elle faire bloc et protester d’un seul cri ? Pas du tout, car les juges, ayant prêté serment au Maréchal, tremblaient de peur dans leurs robes et n’avaient en tête que leur sécurité et leur avancement. Ces misérables auraient pu se contenter d’être les fonctionnaires de l’injustice, mais non. Au lieu d’appliquer la loi avec modération, ils firent infliger les peines les plus dures et rivalisèrent de lâcheté, de cruauté, de bassesse. A cette occasion, le niveau moral de la magistrature se révéla, dans l’ensemble, fort inférieur à celui des prisonniers de droit commun. A vrai dire, on s’en doutait déjà.

Les « délinquants » appartenaient à tous les milieux, à toutes les professions. Il suffisait d’avoir professé plus ou moins ouvertement des opinions collaborationnistes et d’être mal vu de sa concierge pour être jeté en prison où l’on attendait six mois, un an, ou davantage, la faveur de comparaître devant un tribunal. Bien souvent, dans les premiers temps de l’occupation, le prévenu était abattu sans autre forme de procès par des FFI agissant soit dans un élan de fureur patriotique, soit par manière de récréation, mais le plus souvent pour s’emparer de ses dépouilles.

Le délit d’opinion devait être retenu principalement contre les écrivains, les journalistes et les hommes politiques (y compris les conseillers municipaux) qui s’étaient exprimés publiquement à propos des événements politiques durant l’occupation. Les fonctionnaires furent également traqués dans toutes les administrations. Il y avait à ces persécutions des raisons simples, logiques. D’une part les communistes entendaient profiter de l’occasion pour éliminer le plus grand nombre possible de leurs adversaires politiques et, éventuellement, les remplacer par des hommes de leur choix. D’autres part, les chefs de la Résistance ayant décidé de se récompenser de leur patriotisme, s’étaient octroyé le pouvoir en ne consultant que leurs appétits et, peu soucieux d’avoir des rivaux qui leur eussent disputé l’assiette au beurre, redoutant également de voir surgir dans le pays une opposition qui eût dénoncé leur flagrante incapacité, ils trouvèrent commode de tuer et d’emprisonner. A ce gouvernement dont les ministres n’étaient mandatés que par eux-mêmes ou par leurs femmes, il fallait une presse dévouée qui en dissimulât les abus et la médiocrité. A la Libération, des journalistes dont la plupart n’avaient pas plus de compétence professionnelle que les nouveaux hommes d’Etat, s’emparèrent des journaux, des locaux et du matériel, au mépris du droit des gens, car le comportement de leurs prédécesseurs sous l’occupation, eût-il été criminel, ne saurait être une excuse. Le fait que mon voisin vienne d’assassiner sa grand-mère ne m’autorise pas à m’emparer de son argenterie. Pour légitimer ces spoliations, il devenait nécessaire de couvrir d’opprobre les journalistes du temps de l’occupation et de les faire condamner par les tribunaux avec des attendus infamants.

Certes, il s’en fallait que tous les écrivains, journalistes et hommes politiques ayant tenu la plume ou le crachoir sous l’occupation eussent obéi à des motifs honorables. Il y en eut qui se montrèrent avec l’occupant d’une platitude écoeurante mais c’était leur affaire et les tribunaux ne sont pas faits pour punir les flatteurs et les hypocrites. Pour bien d’autres, il y avait à redire quant à la pureté des intentions, comme à toutes les époques. En revanche, les maréchalistes de bonne foi étaient innombrables et même parmi les fascistes et les militants de l’Europe Nouvelle, il ne manquait pas de convaincus. Du reste, quelles qu’eussent été les raisons profondes qui les animaient, tous avaient écrit et discouru dans la stricte légalité.

La répression du délit d’opinion fut organisée de façon impeccable. Les malpensants étaient déférés à des tribunaux d’exception, chargés de les envoyer au poteau, au bagne, en prison. Les jurés de ces tribunaux étaient désignés par des assemblées de conseillers généraux et d’arrondissement ; lesquels, ayant été eux-mêmes épurés, tenaient avant tout à faire preuve d’esprit partisan. Avec des jurés ainsi triés sur le volet, les débats, conduits par un président à la botte, devenaient le plus souvent une formalité pure et simple. On ne refusait rien au commissaire du gouvernement qui réclamait des peines exorbitantes afin de montrer qu’il était un grand résistant. J’ai assisté à une séance de la Cour de Justice, où l’on jugeait trois journalistes qui s’étaient rendus coupables, dans leurs écrits, de délits d’opinion. Deux furent condamnés à mort, le troisième aux travaux forcés à vie et, au cours des débats, comme l’un des avocats faisait observer que certain article reproché à son client n’avait fait que reproduire, aux termes près, les arguments de l’Humanité clandestine de 1940, le commissaire du gouvernement s’éleva avec véhémence contre ce manque d’égards à un parti tout-puissant, et le Président lui-même, craignant qu’en haut lieu on ne le soupçonnât d’impartialité, fit écho à cette protestation. L’effroyable tragédie de ces procès consistait en cela qu’ils étaient des simulacres et que l’accusé, le sachant, ne pouvait s’empêcher de défendre, comme s’il eût vraiment joué sa tête et que se prétendus juges ne s’en fussent déjà partagé le prix. Le Maréchal, lui, eut assez de force de caractère pour se refuser à tenir un rôle dans la farce judiciaire et à donner le spectacle d’un espoir absurde à une presse ricanante. Face aux chargés de besogne du général, il resta muet d’un bout à l’autre du procès.

Parmi les condamnations frappant des hommes qui s’étaient rendus coupables du seul délit d’opinion, les plus remarquées furent celles de Béraud, de Brasillach et de Maurras. Béraud fut condamné à mort pour avoir écrit des articles anti-anglais qui, outre-Manche, ne lui auraient pas seulement valu une amende. Il paraît que l’Ambassade de Grande-Bretagne intervint auprès du chef de l’Etat pour que fût commuée cette sentence idiote qui eût risqué, en des temps plus normaux, de déclencher en France une crise d’anglophobie. L’accusation était si sotte, le déni de justice si manifeste, si provocant par son évidence, que le procès de Béraud, à lui seul, montre dans quelle dépendance honteuse la Résistance tenait les juges.

Brasillach eut à répondre de ses écrits politiques sous l’occupation, que chacun était en droit de trouver déplaisants, mais dont nul ne pouvait, de bonne foi, songer à lui faire un crime. Lui aussi eut la faiblesse de se défendre et avec toutes les ressources de son intelligence et de sa sensibilité, bien qu’il sût certainement à quoi s’en tenir sur ses juges. Il y a des natures généreuses qui ne se résignent pas à désespérer, même en dépit de l’évidence. Le commissaire du gouvernement, en parfaite connaissance de cause, réclama, et bien entendu obtint, la tête d’un innocent. Il paraît que, depuis, il fait une très belle carrière et que la mort de Brasillach lui a valu un bon grade dans la Légion d’honneur. C’était un nommé Rabour ou Raboul. On espéra un moment que le condamné obtiendrait commutation de peine. Une pétition circula en sa faveur et réunit les signatures de nombreux écrivains et artistes. Parmi ceux que je sollicitai personnellement, un seul refusa, ce fut M. Picasso, le peintre. Comme je lui demandais, avec toute la déférence à laquelle il est accoutumé, de signer cette pétition pour le salut d’un condamné à mort, il me répondit qu’il ne voulait pas être mêlé à une affaire qui ne le regardait pas. Sans doute avait-il raison. Ses toiles s’étaient admirablement vendues sous l’occupation et les Allemands les avaient fort recherchées. En quoi la mort d’un poète français pouvait-elle le concerner ?

Jusqu’au dernier jour, on crut que le général de Gaulle n’était pas absolument indifférent à la littérature et qu’il aimerait gracier un écrivain innocent. On ne pouvait se tromper plus lourdement. A lui aussi, la vie d’un poète était peu de chose et importait infiniment moins qu’un témoignage de satisfaction du parti communiste. Peut-être aussi qu’il avait du goût pour les exécutions (sinon, comment aurait-il, sans une parole de réprobation ou d’apaisement, toléré les massacres des premiers mois de la Libération ?). Durant le temps qu’il fut au pouvoir, on chercherait en vain, dans sa vie publique, la moindre manifestation de générosité, de bonté, le plus petit élan de pitié ou de charité. L’homme est sec.

Pour Maurras, il ne pouvait être question de suspecter son patriotisme et l’on savait qu’aucune considération n’aurait pu l’empêcher de dénoncer publiquement ce qu’il croyait contraire aux intérêts du pays. On le savait même si bien qu’on décida de le réduire au silence par tous les moyens. C’est qu’avant la guerre, Maurras avait en France une situation exceptionnelle qui n’a pas d’équivalent aujourd’hui. Leader du parti monarchiste, ce n’était pas à ce titre qu’il devait son importance. Mais grand maître de l’Action Française où il écrivait quotidiennement ses deux ou trois cents lignes, il était le critique officiel de la Troisième République. On comprend que les nouveaux messieurs de la Quatrième aient voulu se débarrasser d’un critique ayant si souvent alerté l’opinion publique. Ils avaient presque tout à cacher : l’inanité de leur politique, la corruption dans les ministères, dans les administrations, les abus de pouvoir, l’abaissement d’un peuple abruti par la terreur et le mensonge. Imagine-t-on, en 1945, Maurras libre d’écrire comme il l’était autrefois ? C’eût été la fin du régime. Le plus simple était de le faire condamner à mort, ce qui ne souffrait du reste aucune difficulté. Comme son innocence était patente et qu’on redoutait le mépris de nos alliés anglo-saxons dégoûtés par nos kermesses judiciaires, on n’osa pas fusiller un vieillard. La peine de mort fut commuée en celle des travaux forcés à vie. L’essentiel était qu’il se tût. Aujourd’hui encore, nos gouvernants ne sont pas pressés de lui rendre la liberté.

L’originalité des tribunaux de la Résistance c’est que, tout en se débarrassant des personnes, l’Etat s’emparait de leurs biens. A première vue on ne saisit pas le rapport entre la confiscation des biens et le délit d’opinion, mais il faut se souvenir que nombre de Résistants ou pseudo-résistants s’étaient octroyé des situations dans la politique, dans l’administration, dans le journalisme et même dans les lettres. Ces situations, ils entendaient en jouir en toute quiétude. Ayant fait condamner à la prison ceux qu’ils avaient supplantés dans leurs emplois, ils voulaient encore que ces malheureux, au jour lointain de leur libération, fussent jetés sur le pavé sans un toit, sans un meuble, sans un sou et dans un tel état de misère qu’il leur fût impossible de rien entreprendre. Supplémentairement, les tribunaux frappaient les gens qui s’étaient rendus coupables du délit d’opinion d’une peine « d’indignité nationale », apparemment anodine, mais interdisant l’accès à la plupart des professions libérales et commerciales. A une époque où les criminologistes se soucient de plus en plus, pour les délinquants, de faciliter leur réadaptation à la vie normale, il est remarquable que le gouvernement de Gaulle ait voué au chômage et au désespoir les « criminels » convaincus du délit d’opinion. Il faut croire que cette préoccupation était d’ordre majeur chez nos maîtres résistants, car ils n’abandonnèrent pas aux seules cours de justice le soin d’empêcher leurs ennemis d’exercer un métier qui pût servir de tremplin à une activité politique. Il y eut des espèces de juridictions professionnelles qui éliminaient les indésirables (en même temps, les syndicats, par exemple dans le journalisme et le cinéma, multipliaient les barrières interdisant l’accès à la profession, si bien qu’aujourd’hui encore on se croirait revenu aux temps d’avant 89, en plein régime corporatif), les condamnant au chômage, à temps ou à vie.

A côté de ces comités d’épuration et les épaulant, il y avait des associations de rabatteurs et de poulets auxiliaires qui se chargeaient de subodorer le délit d’opinion et de livrer les suspects à la police. Par exemple, le CNE (Comité National des Ecrivains) publia une liste de coupables, dénonçant ainsi des confrères à la justice et réclamant à grand tapage les plus durs châtiments. Puissamment orchestrée, la délation avait à son service d’autres bourriques qui travaillaient dans la presse et il y avait même, suscités par la peur, des initiatives privées, des poètes indicateurs ou des mouches du roman psychologique, qui bavaient spontanément des injures et des calomnies sur leurs confrères en difficulté. C’était comme un grand concours d’ignominie.

La Société des Gens de Lettres, sans oser la moindre protestation, se laissait imposer un général qui venait dans ses murs présider une commission d’enquête. L’Académie française se déshonorait fiévreusement en éjectant de son sein les écrivains persécutés qu’elle avait révérencieusement traités sous l’occupation. A l’Académie Goncourt, la peur et la prudence se doublaient d’un empressement servile dans l’accomplissement des basses besognes d’auto-épuration.

Dans le cinéma, il y eut une procédure bien particulière. On fit comparaître devant un tribunal, composé de travailleurs manuels de la Profession, tous les metteurs en scène, scénaristes et dialoguistes. Pour ma part, ayant vendu un scénario à la Continental-Films (société allemande), je fus condamné à un « blâme sans affichage », ce dont je fus avisé par un pli de la Préfecture de la Seine, mentionnant expressément que cette sanction m’était infligée « pour avoir favorisé les desseins de l’ennemi ». Or l’année dernière, donc trois ans plus tard, le ministre de l’Education nationale me manifestait son désir de me décorer de la Légion d’honneur et, vers la même époque, M. le Président de la République croyait devoir m’inviter à l’Elysée. Par respect pour l’Etat et pour la République, il me fallut refuser ces flatteuses distinctions qui seraient allées à un traître ayant « favorisé les desseins de l’ennemi ». Je regrette à présent de n’avoir pas motivé mon refus et dénoncé publiquement, à grands cris de putois, l’inconséquence de ces très hauts personnages dont la main gauche ignore les coups portés par la main droite. Si c’était à refaire, je les mettrais en garde contre l’extrême légèreté avec laquelle ils se jettent à la tête d’un mauvais Français comme moi et pendant que j’y serais, une bonne fois, pour n’avoir plus à y revenir, pour ne plus me trouver dans le cas d’avoir à refuser d’aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu’ils voulussent bien, leur Légion d’honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens.

Je n’ai rapporté cette histoire personnelle que parce qu’elle témoigne du mépris dans lequel nos gouvernants tenaient eux-mêmes et tiennent encore la Justice qu’ils nous ont fabriquée. J’imagine que chaque fois qu’un tribunal envoyait un homme à la mort pour délit d’opinion, ils devaient échanger des clins d’œil espiègles, car ils savaient ce qu’ils faisaient.

Ils savaient où ils allaient et ils sont arrivés où ils voulaient. Aujourd’hui la notion de délit d’opinion est profondément ancrée dans l’esprit des Français de tous âges. Chacun se montre prudent et personne ne bronche. D’ailleurs, les cadres de la nation ont été, pour une part, fusillés, embastillés, réduits à l’exil, au chômage, au silence. Une autre part a été nantie et, par là, réduite au silence aussi. Reste le troupeau des suiveurs, des indifférents de toujours et des anciens collabos convertis par la peur au gaullisme et au communisme. On ne voit pas, dans ces conditions, d’où viendrait aux Français le goût de s’exprimer librement. En fait, la liberté d’opinion n’existe pas en France et il n’existe pas non plus de presse indépendante. Nos journaux sont douillettement gouvernementaux et il n’est pas jusqu’aux journaux communistes qui ne se montrent soucieux de respecter nos hommes d’Etat dans leurs personnes, fussent-ils des coquins avérés, et il n’y a pour ceux-ci rien de plus important. Au moins l’Humanité défend-elle un point de vue et une doctrine. Tous les autres journaux, je veux dire non-conformistes, ne se distinguent les uns des autres que par des nuances exquises que bien souvent les hommes du métier sont seuls à pouvoir apprécier. Voilà pourquoi le Crapouillot, en dépit de sa prudence, de son souci manifeste de ménager la chèvre et le chou, fait figure de périodique indépendant et même audacieux. Ainsi, grâce à l’épuration, grâce à la très ferme répression du délit d’opinion et à tant de nos grands écrivains qui lui ont prêté leur plume, c’est dans des ténèbres soigneusement entretenues depuis six ans que la France marche par des chemins bordés de précipices où il est miraculeux qu’elle ne soit pas déjà engloutie ».

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